HEMU JAZZ ORCHESTRA FEAT. AYEKOO DRUMMERS OF GHANA

[ Vu et entendu par Lucie Göckel ]

 

Le 5 avril 2022 à 20h, sous le chapiteau du célèbre Cully Jazz festival, nous avons eu le plaisir de découvrir la création de l’HEMU Jazz Orchestra featuring Ayekoo Drummers of Ghana. Un projet mené dans le cadre d’une Summer University soutenue pour l’Etat de Vaud.

Sous les yeux du public venu en nombre, les musiciennes et musiciens entrent sur scène vêtus d’habits chatoyants confectionnés durant leur voyage au Ghana. Ce concert en Suisse marque la dernière étape d’une aventure humaine et musicale collective de deux semaines intenses.

Le live commence, alternant entre des compositions d’Etienne Mbappé et de Thomas Dobler, tous deux également sur scène. Le ton est donné, entre jazz, classique et musique traditionnelle ghanéenne. La fusion opère.

Il faut dire que les musiciennes et musiciens de l’HEMU Jazz Orchestra, recrutés pour l’occasion, affichent des parcours musicaux polyvalents. Jouant sur toute la palette de timbres qu’offre cet ensemble, les percussions prennent parfois des grandes plages de solos, laissant place à des moments plus intimes avec la section cordes et le vibraphone, pour finir en tutti solaire et énergique.

Parmi les moments marquants du concert, nous remarquons la performance de Justine Tornay, alternant la trompette et le chant, ainsi que des solos endiablés de Quentin Daricaut au saxophone et Arthur Traelnes au violon. Du côté du rythme, les trois percussionnistes des Ayekoo Drummers of Ghana, rejoints par les deux batteurs de l’HEMU, mettent la barre très haut, si bien qu’il est difficile pour le public de rester assis !

A la sortie du concert, nous avons discuté avec ces musiciennes et musiciens, ravis d’avoir participé à ce projet. « C’est l’euphorie, nous avons joué ce programme plusieurs fois au Ghana, avec certaines difficultés mais aussi beaucoup d’excitation. Le fait que le dernier concert se soit si bien passé avec un public au rendez-vous et une énergie folle m’a donné l’impression que nous étions de nouveau au Ghana. » La sensation d’Arthur semble partagée par tout le monde.

C’est sous le signe de la rencontre et de l’échange musical et stylistique que ce projet est appréhendé, comme pour Maiana qui a été portée par l’aspect rythmique essentiel. « Quand on joue avec cinq percussionnistes, on est obligé d’adapter sa technique de jeu. Cela se produit assez intuitivement, et on perd assez vite le côté mélodramatique des cordes présent dans la musique classique. »

Pour les musicien.nes jazz, ces rencontres sont également très enrichissantes. « La musique traditionnelle ghanéenne est très complexe, et elle ne s’apprend pas dans les livres, donc être sur place, c’est vraiment idéal », explique Fabien.

Du reste, entre la Suisse et le Ghana, cette Summer University a été riche en anecdotes… Une jam de jazz où Quentin est passé par hasard avec son saxophone sous le bras, la célébrité de Justine qui a ému le Ghana en chantant l’hymne highlife en Twi, ainsi qu’un moment de conches improvisé au concert de Cully !

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