SOLISTES 2020 - DIANA PASKO
Originaire de Crimée, Diana Pasko a commencé le violon et le piano à l'âge de 4 ans, encouragée par sa mère. À 10 ans, elle part étudier à Moscou à l’École Spéciale Centrale de Musique où l’exigence de la formation la pousse à renoncer à l'un des deux instruments. Diana décide alors de se consacrer au violon et poursuit ses études au Conservatoire Tchaikovsky. Elle en sort diplômée avec mention en 2014.
La musicienne intègre d’abord le prestigieux orchestre de chambre des « Moscow Virtuosi » avec lequel elle voyage dans le monde entier. Elle participe à divers programmes de fondations et est lauréate de plusieurs concours internationaux en Allemagne, en Russie, en Italie et à Monaco où elle gagne le 2e Prix aux Violin Masters 2016 de Monte Carlo. Elle rejoint ensuite l'ensemble des Menuhin Academy Soloists, avant d’intégrer l’Orchestre de Chambre de Lausanne en novembre 2019.
La violoniste éprouve une profonde reconnaissance envers sa professeure à l’HEMU, la virtuose Svetlana Makarova, avec qui elle a pu nouer une relation privilégiée. Les deux artistes qui ont eu la même professeure à Moscou, partagent en effet une vision commune de la musique, reposant sur l’honnêteté. Pour Diana Pasko, les valeurs humaines sont en effet très importantes, notamment la sensibilité, l'éducation et la polyvalence. Ce qu’elle aime dans son métier, c’est avant tout le partage d’émotions avec le public.
« À l'HEMU, l’ambiance est propice à la créativité »
Selon ses mots, son expérience à l'HEMU a été « incroyable ». Elle a apprécié le soin accordé à l'organisation des études et surtout l'atmosphère particulièrement stimulante qui y règne. Au travers des multiples projets proposés par l'école, elle a ainsi eu l’occasion de collaborer avec des musiciens qu’elle admire, dont Heinz Holliger, Hannu Lintu, William Blank, Aurélien Azan Zielinski, quatuor « Sine Nomine», Shmuel Ashkenasi, François Salque, Jean-L. Feiertag, Joshua Weilerstein et bien d’autres ! Elle a également tissé des liens d'amitié durables avec d'autres étudiants de l'HEMU, notamment avec la violoncelliste Maria Bastidas-Mendoza et le pianiste Martin Jollet, avec lesquels elle a créé le trio « Olympia ». La violoniste aime explorer d’autres styles et se passionne en ce moment pour la musique moderne.
Parmi ses souvenirs les plus marquants, l'étudiante évoque le « Marathon Beethoven », un événement organisé par l’HEMU qui a donné lieu à un enregistrement au prestigieux Studio Ansermet à Genève, les masterclasses et sa participation au Festival de La Roque-d’Antheron. Durant son cursus de Master à l'HEMU, Diana Pasko a beaucoup apprécié l'opportunité offerte aux étudiants d’enregistrer un CD et d’en être propriétaire.
Lorsqu'on lui demande quels sont ses projets d'avenir, la musicienne qui ne manque pas d’humour reprend l’expression suivante « Si vous voulez faire rire Dieu, parlez-lui de vos projets », faisant bien sûr référence à la situation engendrée par l'épidémie de coronavirus. Plus sérieusement, Diana Pasko a de nombreuses dates de concerts prévues dès la rentrée, notamment avec son Trio Olympia et l’OCL.
Pour son concert final de Master de soliste, elle a souhaité sortir du répertoire habituel et rendre hommage à un compositeur suisse. Elle interprétera ainsi Le Polyptyque de Frank Martin dont la première représentation s'était d’ailleurs déroulée à Lausanne. Le musicien genevois, qui s'est inspiré de l’œuvre du peintre siennois Duccio di Buoninsegna pour composer sa pièce, l'avait ensuite dédiée à Yehudi Menuhin, le maître incontesté du violon aux yeux de Diana Pasko.
À ENTENDRE
MERCREDI 30 SEPTEMBRE – 19:00
BCV CONCERT HALL, FLON, LAUSANNE
OU SUR NOTRE CHAÎNE YOUTUBE EN STREAMING
F. MARTIN - Polyptyque pour deux petits orchestres à cordes
