SOLISTES 2020 - PORTRAIT DE LA SOPRANO ANNE SOPHIE PETIT
La Française aurait très bien pu passer à côté de la musique. En effet, titulaire d’un Master en civilisations du Pacifique Anglophone de l'Université Sorbonne-Nouvelle, elle se destinait plutôt à une carrière dans la recherche en ethnologie. Après plusieurs séjours entre la Polynésie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre de ses études, Anne Sophie Petit décide de se consacrer au chant, qu'elle pratiquait en parallèle depuis le lycée. Dès lors, la future soprano se forme d'abord à Paris, où elle obtient un Diplôme d’Études Musicales au Conservatoire Régional (CRR), avant de choisir la Suisse et l'HEMU, où elle réalise un Bachelor puis un premier Master dans la classe de Stephan Macleod. Pour couronner ses études musicales, elle accède au Master de soliste de l'HEMU en 2018.
En parallèle de sa formation, Anne Sophie Petit fait ses débuts à l'Opéra de Lausanne et obtient son premier rôle, celui de Musetta dans La Bohème ; une expérience déterminante qui révèle son besoin d'être sur scène et le plaisir inégalé qu'elle y prend. Elle y incarne ensuite notamment la Fée dans Cendrillon de Pauline Viardot en 2018, et se produit également régulièrement avec l'ensemble Gli Angeli Genève. La soprano travaille également comme soliste avec des chefs tels que Leonardo García Alarcón, Alexis Kossenko, Frank Beerman, Jesús López Cobos, Didier Puntos et Joshua Weilerstein.
Désignée Jeune Talent de la promotion Ravel de l'Académie Musicale Philippe Jaroussky en 2019-2020, elle est lauréate de nombreux autres prix, notamment de la Fondation Royaumont. Ses goûts éclectiques et sa curiosité font qu'elle aime aborder des répertoires variés allant du baroque à la musique contemporaine. À cet égard, l'HEMU lui a permis d'expérimenter toute une variété de styles musicaux et de jouer avec différentes formations. Accompagnée par ses professeurs, elle a ainsi aimé pouvoir « avancer, douter, se tromper, oser » et s'est essayée à un maximum de formes d'expressions possibles pour affiner sa technique et sa musicalité.
Active professionnellement entre la Suisse et la France, Anne Sophie Petit incarnera le Petit Chaperon Rouge à l'Opéra de Lausanne du 4 au 8 novembre 2020, une nouvelle production mondiale tirée du conte de Perrault. En janvier 2021, elle se produira à l'Opéra de Rouen, dans le rôle d’Yniold, pour l'opéra en cinq actes Pelléas et Mélisande de Debussy. L'artiste qui vient de plus d'intégrer le Studio de l’Opéra National de Lyon, a aussi de beaux projets de concert, parmi lesquels la Messe en Ut de Mozart et la Nelsonmesse de Haydn avec Gli Angeli Genève dirigé par Michel Corboz en juin 2021, ainsi qu'une série de concerts avec l'Orchestre de Picardie.
Elle nous donne rendez-vous le 9 octobre prochain pour le dernier concert des Master solistes, lors duquel elle clôturera la série de représentations avec un extrait de La Flûte Enchantée et l'air de concert Popoli Di Tessaglia de Mozart, ainsi que des extraits des Brentano Lieder op.68 de Richard Strauss.
« Je trouvais intéressant de mettre ces deux compositeurs sur le même plan car ils présentent d'importantes similitudes dans leur traitement de la voix, dans le rapport entre la ligne de chant et l'agilité, dans le rapport expressif au texte. Ce sont également mes deux compositeurs préférés, et qui m'ont accompagnée chaque année depuis le début de mes études de chant. »
Un morceau qui la touche particulièrement ?
Le premier mouvement du 2ème concerto pour piano de Rachmaninov.
À ENTENDRE
VENDREDI 9 OCTOBRE – 19:00
BCV CONCERT HALL, FLON, LAUSANNE
W. A. MOZART - La Flûte enchantée, « Der Hölle Rache », Air de la Reine de la Nuit
R. STRAUSS - Sechs Lieder op. 68 (extraits) 2. Ich wollt’ ein Sträusslein binden | 3. Säusle, liebe Myrte | 5. Amor
W. A. MOZART - Popoli Di Tessaglia, K.316
