SOLISTES 2020 - PORTRAIT DU VIOLONISTE THOMAS LEFORT

Thomas Lefort, élève de Renaud Capuçon et violoniste prometteur, interprétera des pièces de Robert Schumann et Ludwig Van Beethoven lors du troisième concert des Master Solistes le 9 octobre prochain. Déjà à la tête d’une activité de concertiste florissante, il pense qu'il faut avoir un grand coeur pour être un grand musicien.

Âgé de 26 ans, il a été initié à la musique par son grand-père, violoncelliste amateur. C'est avec lui qu'il fait vibrer pour la première fois un archet sur des cordes ; une expérience  « fascinante » selon ses mots. À 4 ans, il tombe sous le charme du violon, de la voix et du pouvoir émotionnel de l'instrument qui deviendra vite son meilleur compagnon. Il permet à l’enfant qu'il est alors et qui a tant de choses à dire, d’exprimer ses sentiments.

« Je me suis construit tout seul autour de mon violon. J'ai une relation assez fusionnelle quand je joue, je communie avec mon violon, je le fais parler et il me parle. »

À l'âge de 12 ans, Thomas Lefort remporte son premier concours international en Italie et se produit pour la première fois avec orchestre. Lauréat de plusieurs prix internationaux, il remporte notamment le Premier Grand Prix « Un Violon sur le Sable » à Royan et se produit devant un parterre de plusieurs dizaines de milliers de personnes.

Le musicien qui effectue ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris et en sort diplômé avec les plus hautes distinctions en obtenant un premier prix de violon, se forme aussi en Italie, à Sienne puis Crémone, avant de venir se perfectionner à l'HEMU, auprès du virtuose Renaud Capuçon. Extrêmement reconnaissant envers son professeur qu'il apprécie énormément, Thomas Lefort souligne sa bienveillance et surtout la complicité qu'ils ont partagée durant ces deux dernières années. Parmi ses rencontres les plus marquantes figurent celles du violoniste Ivry Gitlis dont il est très proche ainsi que la pianiste Martha Argerich qu'il rencontre pour la première fois à Lugano durant son adolescence.

Le violoniste français gardera un merveilleux souvenir de ses années passées à Lausanne, un lieu qu'il aime pour son énergie, sa sérénité, la sympathie des gens et bien sûr son panorama sur le lac Léman. Il a eu de plus un vrai coup de foudre pour l'HEMU : « l'enseignement, l'administration, la vie artistique, les rencontres, tout est là et fait pour permettre aux artistes de s'épanouir », nous dit-il, « Lausanne confirmant ainsi son rayonnement et sa place parmi les pôles majeurs de la musique en Europe ».

Thomas Lefort a sorti cette année son premier disque intitulé « Folk », avec le pianiste Pierre-Yves Hodique, dans lequel les deux musiciens rendent hommage à la musique folklorique et populaire, à l'origine d’une grande partie du répertoire du violon. Le jeune artiste n'a pas de styles musicaux de prédilection en particulier mais aime voyager au gré des univers de chaque compositeur, que ce soit des langages musicaux atypiques ou de grandes cathédrales de la musique. Il souhaite lancer un trio prochainement et réfléchit à la sortie d’un nouveau disque.

Pour l'heure, retrouvez le talentueux violoniste, ce vendredi 9 octobre, pour son examen final de Master de soliste qui se déroulera au BCV Concert Hall à 19:00. Il a choisi d'y interpréter la Fantaisie op.131 en do majeur de R. Schumann, comme un hommage à la tendresse, et la Romance n°1, op.40, en sol majeur de L. W. Beethoven, synonyme d'élévation et pureté musicale. Il sera accompagné par l'Orchestre de l'HEMU et l'Ensemble Pulsion dirigé par le chef d'orchestre Nicolas Chalvin.

« La scène me procure une sensation tellement positive, tellement électrique et forte qu'il m’est arrivé une fois de me laisser porter par du Bach au point de me sentir dédoublé tant j’étais en transe. Lorsqu’on vous offre une scène vous n'avez envie que d’une seule chose : partager de si belles musiques, de si beaux moments avec les autres en ayant devant soit un auditoire à conquérir.»

Un morceau qui le touche particulièrement ?
Le concerto pour violon et orchestre de Robert Schumann.

PLUS D'INFORMATIONS

À ENTENDRE
VENDREDI 9 OCTOBRE – 19:00
BCV CONCERT HALL, FLON, LAUSANNE
R. SCHUMANN - Fantaisie op.131, en do majeur
L. VAN BEETHOVEN - Romance n°1, op.40, en sol majeur

À SUIVRE
www.thomaslefort.com

 

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