SOLISTES 2025 - AMIA JANICKI, VIOLON
Artiste en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth depuis 2021 sous la direction d'Augustin Dumay, Amia Janicki est bientôt diplômée d’un Master de soliste à l’HEMU – Haute École de Musique avec Svetlana Makarova. Elle décrit cet environnement comme essentiel à son développement artistique : « L’HEMU me permet d’explorer de nouvelles perspectives musicales tout en bénéficiant de l’enseignement d’artistes de renommée mondiale. C’est un lieu où l’excellence et l’ouverture d’esprit se rencontrent. »
Invitée de grandes salles comme le Musikverein, le Konzerthaus de Vienne, Bozar, Flagey, le Palais Royal de Bruxelles ou le Minato Mirai Hall, elle joue en soliste avec des orchestres tels que le Tonkünstler Orchestra, l’Orchestre Symphonique de la Radio-Télévision Croate et l’Orchestre Symphonique National Lituanien. Lauréate de concours prestigieux (Vaclav Huml, Leonid Kogan), elle se produit également aux festivals de Verbier, Villecroze, La Roque-d’Anthéron et le Festival Ravel.
Depuis plusieurs années, elle joue sur un violon de Nicolò Amati datant de 1645, qu’elle considère comme un guide dans la construction de son identité musicale.
Sensible aux collaborations interdisciplinaires, elle travaille en 2023 avec la réalisatrice Lily Landecy sur un court-métrage inspiré des Impressions d’enfance de G. Enescu, soutenu par l’Académie de Villecroze, et participe aux ballets Ukiyo-e chorégraphiés par Sidi Larbi Cherkaoui. Passionnée de musique contemporaine, elle a pris part au projet Casino Cage au Konzerthaus de Vienne et à la création de l’opéra de chambre À l’extrême bord du monde d’Harold Noben.
Son répertoire accorde une place centrale à la musique du XXe siècle : « Cette période est d’une richesse fascinante : elle mêle avant-gardisme et retour aux traditions – qu’il s’agisse du baroque, du folklore ou des racines ancestrales. Je m’identifie profondément à ce courant, car il reflète ma quête d’équilibre entre le respect des traditions et l’apport d’une touche personnelle et moderne. » Elle trouve une source d’inspiration majeure chez des figures emblématiques comme George Enescu : « Il incarne l’artiste complet : à la fois violoniste virtuose, compositeur et pédagogue. Ce qui me touche particulièrement chez lui, c’est son humilité, malgré son immense talent et son influence durable dans l’univers musical. »
Sur scène, Amia Janicki voit son rôle comme un engagement au service de la musique et du public : « C’est un lieu d’aboutissement, où des heures de travail, de doutes et de persévérance trouvent enfin leur sens. Une fois face sur scène, je cherche à me mettre au service de la musique et le public, dont je ne suis que la messagère. »
Parmi les œuvres qui l’émeuvent le plus, elle cite les mélodies de Schubert interprétées par Dietrich Fischer-Dieskau et Gerald Moore, auxquelles elle prête une attention particulière : « Leur profondeur, leur sensibilité, leur intensité me touchent au plus haut point. »
Dans les années à venir, elle entend poursuivre sa carrière de soliste et de chambriste, tout en développant ces projets artistiques ambitieux : « Mon rôle de musicienne ne se limite pas à interpréter, mais s’étend à promouvoir la création musicale et à explorer de nouvelles formes d’expression artistique. »
Programme de récital de master
Karl Amadeus Hartmann
Concerto funèbre
Amia Janicki, violon
Orchestre de Chambre de Lausanne
Nicolas Chalvin, direction
Concert le 10 avril 2025 dès 19h00 au BCV Concert Hall, Lausanne
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