Mashru’ana - Prix de l'HEMU - Ludmila Schwartzwalder

Mashru’ana, « notre projet » en arabe, c’est la rencontre de trois femmes de la même génération, de cultures différentes. C’est l’envie de se connecter à travers les musiques que nous aimons, l’envie de mélanger nos publics habituels respectifs. C’est s’ouvrir aux traditions musicales des unes et des autres et les laisser nous traverser, nous toucher et peut-être bouger quelque chose en nous et dans la pratique de notre art. Jouer aujourd’hui ces musiques ensemble, c’est aussi choisir d’apporter une part de nous-mêmes, musiciennes du XXIe siècle, au-delà des carcans que peuvent parfois représenter ces traditions.

Mashru’ana, c’est donc un élan d’ouverture, de partage, de sororité, somme toute d’amour, qui se retrouve jusqu’au cœur du programme musical sous toutes ses formes : romantique, amical, familial… Le choix de l’amour est aujourd’hui un acte de résistance qui nous rassemble, à l’encontre de certains mouvements politiques qui présentent les différences culturelles - réelles ou fantasmées - comme des obstacles, des murs, et que nous souhaitons au contraire considérer telles des richesses qui suscitent intérêt, respect et reconnaissance.

Mashru’ana, c’est finalement la volonté de voir au-delà des cases
dans lesquelles on nous enferme - et on s’enferme parfois soi-même - pour se reconnecter à ce qui nous relie en tant qu’êtres humains, des joies puissantes aux peines profondes, à travers les infinies variations de l’expérience de l’amour.

Une création de Ludmila Schwartzwalder, voix et clavier
Jawa Manla, oud et voix
Ezgi Elkırmıs, percussions et voix