Née dans l'un des plus petits États des États-Unis, le Delaware, Sara Lazarus se passionne très tôt pour les comédies musicales, qui lui font découvrir les standards de jazz. Elle prend des cours de piano à huit ans, puis commence le saxophone afin de jouer dans l'orchestre de son collège. À l'âge de 16 ans, elle intègre l'American Youth Jazz Band en tant que saxophoniste ténor et chanteuse, et part en tournée européenne avec le groupe, qui se termine au Festival de Jazz de Montreux.
De retour aux États-Unis, Sara Lazarus poursuit des études de littérature à l'université Harvard. Elle intègre le Harvard University Jazz Band et y rencontre le saxophoniste ténor Illinois Jacquet, qui l’invite à chanter avec son orchestre et l'encourage à poursuivre dans cette voie. Parallèlement, elle remporte le prix du meilleur soliste de jazz vocal (niveau université) décerné par Downbeat Magazine, le principal journal de jazz américain.
Une fois ses études terminées, elle décide de s'installer en France. Elle participe à de nombreux festivals européens, comme Marciac, Crest Jazz Vocal, et Montlouis, et le JVC Paris Jazz Festival. Elle a eu l'occasion de chanter avec des musiciens tels qu'Alain Jean-Marie, Jacky Terrasson, Manuel Rocheman, Franck Amsallem, Riccardo Del Fra, et Patrice Caratini.
En 1994, Sara Lazarus retourne aux États-Unis et remporte le premier prix du concours international Thelonious Monk, après Joshua Redman et Jacky Terrasson. Le jury n'est pas des moindres, puisqu’il est composé de Jon Hendricks, Shirley Horn, Cleo Laine, Abbey Lincoln, Dianne Reeves et Jimmy Scott. À l’occasion de la remise des prix, elle participe à une jam session aux côtés de Herbie Hancock, Ron Carter, Grady Tate, Kenny Burrell, Jimmy Heath, et Clark Terry.
En novembre 2000, elle chante dans le Jazz Ensemble de Patrice Caratini pour un projet autour de la musique de Cole Porter, puis participe à son disque, «Anything Goes» (Distribution Harmonia Mundi).
Son premier album sous son nom, «Give Me the Simple Life», est publié en mars 2005 sur le label Dreyfus Jazz. La presse et le public applaudissent ce disque. S’ensuit une tournée en France et en Europe, ainsi que des prestations marquantes dans les grands festivals de jazz.
Après le succès de ce premier opus, Sara Lazarus revient avec un nouvel album studio et une nouvelle formation. Accompagnée de Biréli Lagrène et de son Gipsy Project, Sara Lazarus pose sa voix sobre et délicate sur les douze standards de «It's All Right With Me» (Dreyfus Jazz). Swing communicatif, ballades somptueuses : ce deuxième album confirme le talent indéniable de cette Franco-Américaine, qui s'impose comme l’une des voix incontournables du jazz.